Conceptualisée dans les pays anglo-saxons à la fin des années 2000, la notion de diplomatie scientifique est devenue un sujet important des relations internationales. De nombreux pays s’en sont emparé, y compris en dehors du cercle des puissances scientifiques traditionnelles. L’objectif de ce séminaire est de présenter les grands enjeux et modalités de mise en œuvre de ce champ des relations entre Etats dans lequel les communautés scientifiques et les chercheurs jouent un rôle majeur, parfois à leur insu. Je m’attarderai en particulier sur les spécificités françaises en la matière où des moyens importants liés à une volonté marquée de développer « soft power » et influence se doublent de difficultés liées au fossé culturel qui séparent diplomates et scientifiques. Je tenterai de proposer quelques recommandations visant à combler ce fossé.