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Agenda

 

Loïc Doussoulin présente

Supraconducteurs à base de fer en champs magnétiques intenses

Vendredi 10 décembre 2021 à 15h00 

Salle K223 Remy Lemaire, Bâtiment K, Institut Néel : jauge 20 personnes

Lien visio : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/92780394998?pwd=M2xyT0NCSnhBYVBLVWl6Y2RqMXhoUT09

 

La présentation se fera en anglais.

 

Résumé :

Les supraconducteurs à base de fer sont une découverte récente dans l’histoire de la supraconductivité. Découvert il y a une dizaine d’année, leurs diagrammes de phase se rapprochent de certains matériaux comme les cuprates. Quand les cuprates montrent de manière schématique une phase isolant de Mott, une phase pseudogap et une phase supraconductrice, les supraconducteurs à base de fer montrent principalement trois transitions : une transition nématique, une transition magnétique et une transition supraconductrice. Cependant le composé le plus simple parmi les supraconducteurs à base de Fer, FeSe, ne montre pas de phase magnétique à conditions ambiantes et donc un diagramme de phase légérement différent. Son énergie de Fermi faible laissent entrevoir la présence de fluctuations qui pourrait mener à l’observation de la fusion du réseau de vortex sur la totalité de son diagramme de phase et à l’étude des effets qui peuvent influencer la ligne du champ critique supérieur.

La chaleur spécifique a été choisi comme technique de mesure principale des échantillons de FeSe. Deux techniques ont été utilisées : la Dual Slope Method et la calorimétrie alternative. Le dispositif de calorimétrie alternative permettant l’accès à des champs magnétiques intenses jusqu’à 35T, il donne l’occasion d’étudier le diagramme de phase complet de nos composés. C’est aussi une sonde particulièrement sensible aux transitions de phase, ce qui est l’objet de cette thèse.

J’exposerai donc les mesures faites au cours du doctorat ainsi que leurs analyses. La présentation se focalise sur le composé pur FeSe. Nos données révèlent un excès de chaleur spécifique avant la transition supraconductrice attribué à la présence d’un transition entre un solide et un liquide de vortex. A l’aide d’une approche par loi d’échelle, prouvant l’existence du flcutuations gaussiennes, nous déduisons la ligne fictive du champ critique supérieur. La dépendance en température de ce champ trahit un effet important de brisure de paires de Cooper par effets paramagnétiques, principalement quand le champ magnétique est orienté le long de couches de FeSe. La fusion du réseau de vortex montre aussi qu’au delà de fluctuations thermiques, de possibles fluctuations quantiques pourraient être présentes. Enfin nous étudions la possible apparition d’une phase de Fulde-Ferrell-Larkin-Ovchinnikov.
 

Encadrants : 
Thierry Klein
Matthieu Le Tacon
Christophe Marcenat
Frédéric Hardy

Membres du jury :
Amalia Coldea

Alain Pautrat
Klaus Hasselbach
Jörg Schmalian