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Agenda

 

Pierre-Olivier AUTRAN présente

Analyse structurale de composés hétérogènes multi-phasés :
application aux pigments noirs à base de carbone de l’Antiquité

Mardi 27 juillet 2021 à 14h

Link : https://esrf.zoom.us/j/98509007615?pwd=TUhMN3NzbWNkUFFjT2pJSjJxRmtzUT09

Identifiant du webinaire : 985 0900 7615
Mot de passe : 964137

 

Résumé :

Les inventions de l’encre et du papyrus par les Égyptiens il y a environ 5000 ans ont profondément changé l’humanité en favorisant le développement de l’écriture et la diffusion de l’information. Les informations, partagées jusque-là par un petit groupe de personnes, ont pu être largement diffusées dans toute la Méditerranée antique jusqu’à la Grèce, à Rome et au-delà. La chimie des encres noires utilisées dans l’Antiquité a cependant été peu étudiée jusqu’à présent et notre connaissance de cette invention technologique fondamentale reste donc très incomplète et essentiellement basée sur les informations rapportées dans les textes anciens. Il est généralement admis que l’encre noire utilisée pour l’écriture est à base de carbone et ceci au moins jusqu’au 4ème-5ème siècle après JC. Dans cette thèse, nous tenterons de percer les mystères autour de la nature des pigments noirs à base de carbone utilisés dans l’Antiquité. Nous présenterons les résultats des analyses réalisées sur plusieurs poudres noires de récipients mis au jour sur les sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum, ainsi que sur plusieurs fragments de papyrus de la collection du Musée Champollion, appartenant à plusieurs livres funéraires. Ces échantillons archéologiques sont des matériaux très hétérogènes, avec la présence de phases non-cristallines et cristallines présentant différentes tailles de cristallites. Afin d’étudier ces échantillons, une méthodologie dédiée a été mise en œuvre dans laquelle la microscopie électronique à balayage, la spectroscopie Raman, la fluorescence X et les données de diffraction des rayons X / PDF sont combinées. Nous nous sommes également concentrés sur les études structurales basées sur des techniques impliquant les rayons X synchrotron avec le développement d’outils de traitement de données d’imagerie tomographique. L’identification des différents éléments chimiques, des phases cristallines et des phases désordonnées présentes dans les pigments à base de noir de carbone de l’Antiquité donne de nouvelles perspectives sur les procédés de fabrication développés à l’époque romaine et dans l’Égypte ancienne.

Mots-clés : Pigments noir à base de carbone, Antiquité, matériaux hétérogènes, techniques de rayonnement X synchrotron

Directrices de thèse :
Mme Pauline MARTINETTO et Mme Catherine DEJOIE

Membres du jury :
Mme Laurence DE VIGUERIE, chargée de recherche, LAMS – UMR8220, Paris, Rapporteure
M. Gilles WALLEZ, professeur des universités, Sorbonne Université – UFR926, Paris, Rapporteur
Mme Isabelle GAUTIER-LUNEAU, professeur des universités, Institut Néel – Univ. Grenoble Alpes – CNRS, Grenoble, Examinatrice
M. Andrew KING, docteur en sciences, Synchrotron Soleil, Gif-sur-Yvette, Examinateur
M. Philippe SCIAU, directeur de recherche, CEMES – CNRS, Toulouse, Examinateur
Mme Caroline DUGAND, conservatrice du patrimoine, Musée Champollion, Vif, Invitée