Lien visio : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/95896774614?pwd=ekJFc0RnSDlPWUpXcERraTk5RVc5dz09
ID de réunion : 958 9677 4614
Code secret : 147934
La présentation et les slides seront en français.
Le mode de Higgs est une excitation électronique caractéristique de l’état supraconducteur. Ce mode n’est pas couplé à la charge électrique, à la lumière ou encore au spin, rendant impossible son observation directe. Des travaux récents, sur lesquels cette thèse s’appuie, montrent qu’il est néanmoins possible de détecter une signature de son existence via le couplage entre la supraconductivité et un autre ordre électronique : l’onde de densité de charge.
Parfait analogue mathématique du boson de Higgs pour la physique des hautes énergies, le mode de Higgs est très important à la fois pour la compréhension de la supraconductivité et de ses interactions mais également pour la physique au-delà du modèle standard de la physique des particules.
L’objectif de cette thèse a été d’explorer des systèmes présentant un couplage entre plusieurs ordres électroniques, différents de ceux connus par la littérature, afin d’étendre nos connaissances sur le mécanisme d’observabilité du mode de Higgs. À ces fins, j’ai étudié plusieurs composés appartenant aux familles des A15 et des cuprates à l’aide de la spectroscopie Raman. Ce travail se distingue par l’étude des excitations de très basses énergies (<100 meV) dans des conditions extrêmes de températures (≈ 10 K) et de champs magnétiques (jusqu’à 30 T). Notre étude met en lumière de nouvelles signatures possédant une remarquable dépendance en champ magnétique, température et dopage. Par le biais d’une analyse des spectres Raman obtenus et d’une revue de la littérature, des hypothèses quant à la nature de ces nouvelles excitations sont proposées dans ce manuscrit. Néanmoins de nombreuses questions restent en suspens. Ce travail ouvre donc à de nombreuses expériences complémentaires nécessaires à la compréhension des nouveaux phénomènes observés.
Directeur de thèse :
Matteo D’Astuto
Institut Néel
Co-encadrante de thèse :
Marie-Aude Méasson
Institut Néel
Membres de jury :
M. Matthieu Le Tacon
KIT, Rapporteur
Mme Paulina Plochocka
LNCMI-Toulouse, Rapporteure
M. Yannick Klein
Sorbonne Université, Examinateur
M. Thierry Klein
Université Grenoble Alpes, Examinateur
M. Ingo Schienbein
Université Grenoble Alpes, Membre invité