En combinant une série de techniques utilisant le rayonnement synchrotron avec la spectroscopie Raman et la microscopie électronique à balayage, nous avons étudié 10 fragments de papyri conservés au musée Champollion (Vif, Isère). Pour chaque fragment, le pigment noir trouvé dans l’encre est identifié comme du noir de fumée (ou suie). En combinant microdiffraction des rayons X et tomographie, , nous montrons que le signal de diffraction du pigment peut être isolé de celui du support, lui-même à base de carbone. On obtient ainsi un contraste avec le support en papyrus, même en l’absence d’un élément chimique spécifique dans l’encre. Cela ouvre de nouvelles possibilités pour déchiffrer des mots écrits il y a des millénaires, dans le cadre de notre patrimoine culturel.